mardi 5 juillet 2011

Stabilité encore...

Comme indiqué dans mon précédent post, je ne me sers plus du support visuel que j'avais conçu pour me permettre de faire mes prières sans m'endormir en cours de route.
Je n'en ai plus besoin car il m'est apparu que ce qui importait n'était pas tant d'avoir la succession des mots in extenso sous le regard que la direction à suivre et plus exactement l'objectif à atteindre.
Pour dire les choses concrètement, ma prière dans son ensemble a une fin qui peut être vue comme ce vers quoi je tends : c'est la parole Amen.
Dès lors que je la visualise (car je suis un "visuel") je diminue considérablement les chances que ma pensée fasse irruption dans le cheminement mental que constitue ma prière.
Mon chemin est encore plus sûr si, tout en gardant Amen en vue comme le terme de mon parcours, je me donne "béni" et "mort" comme des jalons situés aux angles du triangle que constitue en somme mon parcours avec ses trois temps : "béni", "mort", et Amen, qui enchaîne immédiatement sur le "je vous salue Marie" suivant.

A noter qu'entre "mort" et Amen, j'insère le voeu particulier que j'adresse à Marie.

Visuellement donc, mon regard balaie mentalement un triangle dont chaque côté est porteur d'un sens précis et ce simple mouvement autour d'une forme simple et stable, contribue grandement à la stabilité mentale dont j'ai besoin.

Si ma pensée fait irruption, je la régule beaucoup mieux et elle ne réussit généralement plus à me déstabiliser puis à m'entraîner vers le sommeil car étant bien repéré sur mon parcours mental, je ne suis pas perdu et je peux reprendre sans hésitation et sans délai.

Maintenant, même si je dois reconnaître que cet exercice de structuration mentale m'est encore souvent utile car la fatigue tombe parfois sur moi d'une manière que j'avais jamais connue avant, j'ai pris conscience qu'il ne s'agissait en quelque sorte que d'une béquille, une sorte de canne dont les êtres fragiles ou affaiblis comme je le suis ont encore besoin mais dont il importe de savoir se passer.

Car prier "sur ces deux jambes", sans avoir besoin de béquille, de cadrage mental, est encore le plus sûr signe de la force ou de la ferveur de notre prière.

Je parlerai de cela dans le prochain post.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire