vendredi 10 juin 2011

De l'intention à l'action

Comme le dit si bien la sagesse populaire, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Il est plusieurs manières, je pense, d'entendre cet adage.
L'une d'entre-elle consiste à pointer le fait que l'intention ne saurait suffire.
Comme la connaissance, l'intention sans l'action n'est rien.
La distance temporelle entre mon précédent post et celui-ci indiquera suffisamment à quel point je peux être concerné par la question du passage à l'action.
Mais je ne vais pas ouvrir ici la boîte de Pandore de la procrastination.
Cela nous mènerait trop loin à suivre de droite et de gauche les multiples thèmes qu'elle contient.
Pour ce soir, je voudrais simplement faire ce constat : l'intention de prier le Rosaire, quelle qu'en soit la motivation première, va nécessité de composer avec le système d'habitudes qui (dé?)structure nos vies.
Il va falloir faire une place à cette nouvelle habitude et donc réorganiser la journée en fonction de cette nouvelle priorité.

Lorsque j'ai commencé, le constat implacable fut celui-ci : mes prières était visiblement la dernière chose que je souhaitais faire dans la journée. Tout passait avant ce qui, sinon en pensée, du moins en acte, était perçu comme un devoir et, partant, une astreinte, voire, soyons honnête, une corvée.

J'avais décidé d'y venir car des "signes" me semblaient indiquer cette direction. Ma conviction était qu'il me fallait prier, pour ma mère dont la situation mentale n'était pas réjouissante et pour un projet personnel d'importance vitale, ni plus ni moins.

J'étais pleinement consentant. Mais certainement pas préparé aux difficultés que j'allais rencontrer. Quoique, si, j'étais préparé au sens où j'avais déjà toute la théorie pour comprendre l'enfer dans lequel j'ai plongé et qui marque la séparation entre l'intention et l'action.

En clair, à part les natures heureuses dont l'action est d'emblée juste, la plupart de ceux qui sont venus à la prière à un moment donné ont eu à découvrir combien il y a loin de la coupe aux lèvres, combien l'intention de prier est difficile à mettre en oeuvre lorsque la coupe qui accueille la prière, le mental, est constamment plein de l'agitation frénétique des pensées qui le traversent d'instant en instant et qui le portent instantanément à mille lieux de la paix et de la ferveur qu'il souhaitait donner à sa prière.

Pour donner à cette dernière la place qu'elle mérite dans le mental, dans l'esprit, un combat de tous les instants est nécessaire. Au moins au début.

C'est ce combat que j'ai mené et que je mène encore dont je voudrais faire ici le récit. Avec l'idée que cela pourra aider ceux qui s'affrontent aux mêmes difficultés.

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