dimanche 21 juin 2015

Précisions

Un ami prêtre m'a conseillé de rendre mon projet plus explicite dans son intention.
J'ai donc ajouté un sous-titre qui indique : "Réflexions d'un psychologue sur la prière".

Il était tentant d'ajouter le qualificatif "scientifique" puisque ma réflexion est structurée essentiellement par mes conceptions de chercheur en psychologie mais ce terme ayant une acception qui généralement exclut toute référence à des croyances, il est clair que je ne pouvais l'utiliser en toute honnêteté.

En effet, mes croyances sont ici cardinales au sens où, sans elles, je ne m'adonnerais pas à la prière du Rosaire. Mais il est aussi très clair qu'elles ne devraient apparaître  qu'à la marge dans la mesure où je me sais bien trop ignorant des choses de la foi pour tenter de raisonner à partir d'elles. D'où l'ajout de cette précision "Non référence mais recherche" qui, je l'espère, indique suffisamment le caractère tout à la fois personnel et conjecturel de mon propos. 

Bref, mon intention est en quelque sorte d'éclairer l'activité de prière comme un psychologue du XIXe tenterait de le faire : dans une constante circulation entre introspection et conception. L'idée étant de rendre cette activité moins obscure et plus intelligible pour le commun des mortels, qu'il soit croyant ou non croyant.

Je n'exclue pas, bien sûr, de faire référence à des travaux de psychologie expérimentale relatifs à la prière mais je ne suis pas a priori intéressé par cette approche "objective" (seule  supposément scientifique) dans la mesure où elle est seulement phénoménologique quand ce qui m'intéresse est bien plus ontologique, c'est-à-dire, relatif aux mécanismes psychologiques comme aux états mentaux inhérents à l'activité de prière.

Pour conclure avant de rendre ce message inutilement compliqué, je dirais qu'ayant le souvenir du temps où je me sentais complètement étranger à la prière, je voudrais tenter de l'éclairer d'un point de vue essentiellement rationnel pour la rendre tout à  la fois plus intelligible, plus sensée et donc plus acceptable aux yeux de ceux qui, sous l'emprise d'un rationnalisme scientiste triomphant, s'en détournent trop facilement.

3 commentaires:

  1. Il me semble que j'aurais pu dire les choses plus simplement concernant au moins deux points. Le premier porte sur la recherche scientifique "objective", expérimentale. Ce que je voulais dire, c'est qu'elle se contente d'observer les effets de la prière, et notamment son pouvoir bénéfique pour l'individu qui s'y adonne (ou, éventuellement, la personne concernée par la prière). Objectiver cette réalité est, bien sûr, extrêmement intéressant en soi, mais ce n'est pas cela que je vise ici. Ce qui m'intéresse c'est ce qui se passe dans l'esprit de la personne qui prie ; les mécanismes psychologiques en jeu et la signification que cela peut avoir quant à la manière de prier. Bref, ce que je veux c'est tenter de comprendre la prière elle-même, pas mesurer l'étendue de son pouvoir, dont je ne doute pas un instant.

    RépondreSupprimer
  2. Le second point portesur le"profil" de ceux qui pourraient être spécialement sensibles aux réflexions menées ici. Tel que je l'imagine, mais, bien sûr, je peux me tromper, ce sont les raisonnablement rationalistes, les agnostiques par pragmatisme, cad, par adaptation à une époque qui a mis la religion du côté des superstiitions tout en déclarant sa foi en la raison et en la science.
    Un peu de psychologie et d'épistémologie suffit pour comprendre que ce sont des "égarés" de bonne foi, qui s'ignorent comme tels et qui pourraient facilent changer de dispositioins pour autant qu'on leur ferait apparaître les limites et les fragilités indépassables de leur position.

    RépondreSupprimer
  3. erratum : "qui pourraient FACILEMENT changer de DISPOSITIONS pour autant qu'on leur FASSE apparaître"

    RépondreSupprimer