Les posts précédents avançaient l'idée que, d'une part, nous ne pouvons être que dans la croyance en ce que nous considérons être "la réalité" au sens où le savoir n'est jamais qu'une croyance d'ordre supérieur car collective et basée sur une méthode... qui fait foi ;-).
D'autre part, j'ai tenté d'attirer l'attention sur l'importance d'attribuer au Ciel auquel nous adressons nos prières une réalité aussi vive que celle que nous donnerions à un cobra dressé face à nous sans nous laisser influencer par le credo scientiste qui entend distinguer réalité et métaphysique.
Le Ciel n'est peut-être pas sur Terre ou dans les manuels de science, mais il peut et doit être la réalité du croyant bien plus sûrement que ce monde mondain qui passera et dont il ne restera pas pierre sur pierre.
Autrement dit, la prière n'est pas du rituel, n'est pas dans l'ordre symbolique, elle ne s'adresse pas à des "images", à de simples "représentations" de sorte qu'elle n'a pas, et c'est le plus important, à être dite avec le sentiment du devoir, encore moins du devoir accompli.
Une prière n'est pas un devoir, elle est une prière, ce qui veut dire que, quelle qu'en soit l'intention, elle doit être ressentie, vécue, éprouvée avec intensité, avec un sentiment de pleine actualité, voire d'urgence.
Loin de toute litanie, loin de la récitation de l'enfant soumis (cf. l'Analyse Transactionnelle) qui fait ce qu'on lui a dit de faire, la prière est la vraie demande sincère et fervente de l'enfant libre adressée de tout son coeur à l'Etre qui, sans l'ombre d'un doute, a le pouvoir de changer le cours des choses pour nous exaucer.
Quand la ferveur est là, la prière coule comme une rivière dans un lit dégagé car elle balaye tout ce qui pourrait l'entraver alors que lorsqu'elle faiblit ou fait défaut, n'importe quoi pourra faire obstacle, que ce soit des pensées parasites qui nous ramènent vers le monde ou l'appel du sommeil qui, insensiblement, tirera ces pensées parasites vers le rêve.
La ferveur c'est l'énergie qui nous anime et que nous consacrons à la prière. Il importe qu'elle vienne en abondance, que nous soyons généreux dans ce qui n'est rien d'autre qu'un "sacrifice". D'où l'importance de se mettre véritablement en présence de la réalité vers laquelle nous nous tournons, d'où l'importance de le faire à une heure propice, avant que la fatigue ne vienne tarir le cours de notre prière et lui retirer son indispensable ferveur.
Le Royaume des Cieux est tout proche...
RépondreSupprimerJe me permets de te proposer à nouveau un texte qui me parait fort à propos : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Seraphim/table.html
A bientôt.
Michaël
Merci Michaël, je prends le temps de m'y plonger, ce que j'avoue, je n'ai pas fait jusqu'à présent.
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