Les posts précédents avançaient l'idée que, d'une part, nous ne pouvons être que dans la croyance en ce que nous considérons être "la réalité" au sens où le savoir n'est jamais qu'une croyance d'ordre supérieur car collective et basée sur une méthode... qui fait foi ;-).
D'autre part, j'ai tenté d'attirer l'attention sur l'importance d'attribuer au Ciel auquel nous adressons nos prières une réalité aussi vive que celle que nous donnerions à un cobra dressé face à nous sans nous laisser influencer par le credo scientiste qui entend distinguer réalité et métaphysique.
Le Ciel n'est peut-être pas sur Terre ou dans les manuels de science, mais il peut et doit être la réalité du croyant bien plus sûrement que ce monde mondain qui passera et dont il ne restera pas pierre sur pierre.
Autrement dit, la prière n'est pas du rituel, n'est pas dans l'ordre symbolique, elle ne s'adresse pas à des "images", à de simples "représentations" de sorte qu'elle n'a pas, et c'est le plus important, à être dite avec le sentiment du devoir, encore moins du devoir accompli.
Une prière n'est pas un devoir, elle est une prière, ce qui veut dire que, quelle qu'en soit l'intention, elle doit être ressentie, vécue, éprouvée avec intensité, avec un sentiment de pleine actualité, voire d'urgence.
Loin de toute litanie, loin de la récitation de l'enfant soumis (cf. l'Analyse Transactionnelle) qui fait ce qu'on lui a dit de faire, la prière est la vraie demande sincère et fervente de l'enfant libre adressée de tout son coeur à l'Etre qui, sans l'ombre d'un doute, a le pouvoir de changer le cours des choses pour nous exaucer.
Quand la ferveur est là, la prière coule comme une rivière dans un lit dégagé car elle balaye tout ce qui pourrait l'entraver alors que lorsqu'elle faiblit ou fait défaut, n'importe quoi pourra faire obstacle, que ce soit des pensées parasites qui nous ramènent vers le monde ou l'appel du sommeil qui, insensiblement, tirera ces pensées parasites vers le rêve.
La ferveur c'est l'énergie qui nous anime et que nous consacrons à la prière. Il importe qu'elle vienne en abondance, que nous soyons généreux dans ce qui n'est rien d'autre qu'un "sacrifice". D'où l'importance de se mettre véritablement en présence de la réalité vers laquelle nous nous tournons, d'où l'importance de le faire à une heure propice, avant que la fatigue ne vienne tarir le cours de notre prière et lui retirer son indispensable ferveur.
Réflexions d'un psychologue sur la prière. Pas des références, seulement une recherche.
dimanche 27 avril 2014
dimanche 13 avril 2014
Le tridum pascal comme un sommet
Lors d'un échange récent avec un ami prêtre, celui-ci m'a, à brûle-pourpoint, demandé si j'allais faire le tridum pascal.
Je ne savais même pas ce que c'était.
Il m'a alors expliqué très rapidement, mais avec une ferveur palpable, que c'était les jours les plus précieux de l'année liturgique.
Ce que j'en ai compris, c'est que chacun est invité à accompagner le Christ dans son abandon total à la volonté du Père, dans son amour sans limite pour les hommes, dans son consentement au sacrifice de soi absolu, dans une descente aux enfers et une mortification poussée jusqu'au néant, et cela tout en gardant foi dans le Père, dans sa promesse de résurrection et de vie éternelle.
La passion avec laquelle il m'en parlait était communicative, mais je ne pouvais pas ne pas la ressentir comme étant bien au-delà de mes capacités (je me suis senti comme "provoqué" et assez mal à l'aise car tellement en dessous de l'idéal, tellement éloigné d'un tel lieu).
C'est comme si un ami me parlait de sa conquête de l'Himalaya ou simplement du Mont-Blanc.
Je pourrais l'écouter avec la plus grande attention sans jamais perdre de vue que mon état de forme physique étant ce qu'il est, ce voyage n'est pas pour moi.
Ma conviction est que pour vivre le Tridum, comme pour escalader des sommets ou simplement jouer du violon avec bonheur, il est nécessaire d'avoir une longue et patiente éducation qui, c'est bien clair, me fait encore défaut.
Je le vois bien avec la modeste prière qui chaque jour me met à l'épreuve et me fait prendre conscience de mon insigne faiblesse tant il m'est difficile de simplement tenir mon esprit fermement orienté vers le Ciel et de ne pas le laisser s'égarer dans les méandres de la pensée mondaine.
Le tridum pascal me paraît un sommet immense.
Dorénavant je le vois, il est émerge au-dessus des brumes de ma méconnaissance mais je sais aussi d'emblée une chose : je ne pourrai y venir qu'en bonne compagnie, porté par une dynamique de groupe qui me donnera la sûreté (de sens), la constance et la ferveur nécessaires pour traverser cette épreuve.
J'imagine que c'est ce qui est proposé à Paray le Monial.
Quoi qu'il en soit, je n'en suis pour le moment qu'à une modeste marche d'approche.
Modeste parce que prodigieusement lente.
J'espère que l'urgence des temps ne m'obligera pas à presser le pas.
En même temps, vu la tournure des évènements, je doute fort d'avoir longtemps le loisir de marcher à mon rythme.
Il ne me reste donc qu'à m'en remettre...
A la grâce de Dieu !
Je ne savais même pas ce que c'était.
Il m'a alors expliqué très rapidement, mais avec une ferveur palpable, que c'était les jours les plus précieux de l'année liturgique.
Ce que j'en ai compris, c'est que chacun est invité à accompagner le Christ dans son abandon total à la volonté du Père, dans son amour sans limite pour les hommes, dans son consentement au sacrifice de soi absolu, dans une descente aux enfers et une mortification poussée jusqu'au néant, et cela tout en gardant foi dans le Père, dans sa promesse de résurrection et de vie éternelle.
La passion avec laquelle il m'en parlait était communicative, mais je ne pouvais pas ne pas la ressentir comme étant bien au-delà de mes capacités (je me suis senti comme "provoqué" et assez mal à l'aise car tellement en dessous de l'idéal, tellement éloigné d'un tel lieu).
C'est comme si un ami me parlait de sa conquête de l'Himalaya ou simplement du Mont-Blanc.
Je pourrais l'écouter avec la plus grande attention sans jamais perdre de vue que mon état de forme physique étant ce qu'il est, ce voyage n'est pas pour moi.
Ma conviction est que pour vivre le Tridum, comme pour escalader des sommets ou simplement jouer du violon avec bonheur, il est nécessaire d'avoir une longue et patiente éducation qui, c'est bien clair, me fait encore défaut.
Je le vois bien avec la modeste prière qui chaque jour me met à l'épreuve et me fait prendre conscience de mon insigne faiblesse tant il m'est difficile de simplement tenir mon esprit fermement orienté vers le Ciel et de ne pas le laisser s'égarer dans les méandres de la pensée mondaine.
Le tridum pascal me paraît un sommet immense.
Dorénavant je le vois, il est émerge au-dessus des brumes de ma méconnaissance mais je sais aussi d'emblée une chose : je ne pourrai y venir qu'en bonne compagnie, porté par une dynamique de groupe qui me donnera la sûreté (de sens), la constance et la ferveur nécessaires pour traverser cette épreuve.
J'imagine que c'est ce qui est proposé à Paray le Monial.
Quoi qu'il en soit, je n'en suis pour le moment qu'à une modeste marche d'approche.
Modeste parce que prodigieusement lente.
J'espère que l'urgence des temps ne m'obligera pas à presser le pas.
En même temps, vu la tournure des évènements, je doute fort d'avoir longtemps le loisir de marcher à mon rythme.
Il ne me reste donc qu'à m'en remettre...
A la grâce de Dieu !
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