samedi 21 décembre 2013

Réunir le Ciel et la Terre.

Quelques mots sur l'article précédent.

Il est loin de me satisfaire mais c'est la première étape d'un cheminement annoncé depuis pas mal de temps que je vais tenter d'esquisser à présent car rien ne vaut une vue d'ensemble.

Ce à quoi  je voudrais arriver c'est grosso modo ceci : la prière ne peut limiter à une litanie, une récitation que l'on accomplit pour satisfaire à des obligations. Si je ne me trompe, ce serait du pharisianisme.

La prière n'accède à sa plénitude de sens (et on ne saurait viser rien moins que cela) que si on a l'esprit tourné vers une réalité et non une image, une représentation, un symbole, cad, quoi que ce soit qui ferait seulement signe vers une "idée" et qui donc supposerait une distance.

C'est, je crois, précisément pour cette raison qu'il nous est généralement recommandé de nous "mettre en présence" de l'Etre à qui nous adressons notre prière.

Mon objectif est simplement d'aider à comprendre l'importance de cette recommandation, cad, l'importance qu'il y a à vivre sa prière dans un sentiment intégral ou absolu de vivre ou d'être dans la réalité qui s'y dit et de ne surtout pas rester dans la schizophrénie que peut si facilement induire le monde sécularisé par le scientisme antireligieux dans lequel nous vivons.

Il y a certes à distinguer le Ciel et la Terre mais nous ne sommes pas pour autant ici-bas  dans une réalité que la Science pourrait régenter en laissant les croyants se contenter d'une métaphysique qui ne pourrait être que personnelle.

Jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas deux ordres de réalité.

La Science n'a en fait rien à dire de l'Au-delà à part qu'elle a fait le choix de ne pas s'y intéresser.
Partant, nous croyants avons à résister à la tentation de suivre l'air du temps et donc à nous efforcer de tenir le Ciel et la Terre ré-unis dans une seule et même réalité, celle que précisément la prière peut nous aider à rendre plus présente.

Voilà donc le but de ma démarche actuelle : éclairer l'enjeu  qui peut se formuler comme "vivre dans la réalité ou vivre dans la fiction du temps présent".

La prière est la voie royale pour nous ramener à la réalité, mais encore faut-il en faire le choix délibéré et conscient. Aucun suivisme, aucun conformisme, aucun "ritualisme" ne peut ici faire l'affaire.

C'est tout notre être qui doit se trouver engagé lorsque  nous sommes en prière. Un peu comme lorsque nous nous trouvons tout à coup face à un serpent prêt à mordre. Il n'y plus aucune distance, la réalité est là et nous saisit complètement.

Par contre, lorsque confortablement installé dans un canapé, nous contemplons une photo du même serpent, la réalité n'est plus aussi présente. L'image, le symbole, nous permettent de l'évoquer, ils nous relient à elle mais le fait est aussi qu'ils se tiennent entre elle et nous. Comme la meilleure et la pire des choses, ils peuvent aider mais aussi faire obstacle à sa présence.

Est-il possible de définir ce qui caractérise l'état de "présence" à la réalité ? Je le crois.

Bien sûr, je pense seulement ici à la disposition psychologique de celui qui prie. Je ne saurais avant longtemps me risquer à la théologie :-).

C'est, quoi  qu'il en soit ce vers quoi  j'ai l'intention d'aller dans les posts à suivre...

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