dimanche 1 septembre 2019

Les « graines de l’esprit » : de l’alpha à l’oméga et retour

Un ami prêtre m’a demandé de mettre par écrit les réflexions dont je lui faisais part concernant le caractère, à mes yeux, aisément résistible, des attaques rationalistes qui peuvent être portées contre la foi à partir des explications scientifiques du religieux comme celle de René Girard ou des critiques radicales de la Bible telles que, par exemple, la lecture littérale qu’en réalise Mauro Biglino.
Le premier propose, en effet, un modèle évolutionniste de la genèse de l’humain par l’invention « naturelle » chez des primates protohominiens d’une culture sacrificielle, donc de pratiques et de représentations religieuses renvoyant au sacré.
Le second, lassé de traduire la Bible sur la base d’interprétations théologiques très éloignées du texte original, en est venu à une lecture littérale qui fait apparaître un tout autre sens que celui qui nous est généralement offert. En s’en tenant à la lettre du texte hébreu, il met à jour ce qu’il tient avant tout pour un récit qui ne traite pas de l’origine du monde par une création ex nihilo et qui ne revêt, selon lui, aucun caractère sacré dans la mesure où, par exemple, Yahvé y est présenté comme un personnage concret qui foule le sol en compagnie de ses « anges » et qui, comme ces derniers, est susceptible d’être fatigué et d’avoir faim avec, notamment les pieds salis par sa marche (Genèse 18)
Je ne saurais dire ce qui est le plus scandaleux pour des croyants même si la thèse de René Girard est, à l’évidence, passée comme une fleur auprès de ces derniers tant sont nombreux les théologiens qui se sont intéressés à ses idées. Il faut dire que cet auteur affichait une solide foi catholique et avait même postulé l’inspiration surnaturelle de Jésus tant la clairvoyance de ce dernier quant aux ressorts cachés de la violence lui apparaissait surhumaine.
Il n’est pas nécessaire de resituer ici la théorie de René Girard. Je renvoie pour cela le lecteur à mes deux précédents articles. Il s’agit seulement de souligner la difficulté théologique qu’amène cette hypothèse du fait qu’elle propose une invention « naturelle » du religieux et de la croyance au divin au sein de protohominiens passant, pour cette raison même, du stade animal au stade humain.
Il y a là quelque chose qui pourrait sembler dévastateur pour la foi dans la mesure où la religion se trouve « naturalisée » — sans besoin d’aucune spiritualité, d’aucune entité surnaturelle pour en comprendre l’origine. Selon René Girard, en effet, le religieux provient de pratiques sacrificielles apparues comme solution à la violence qui se répand au sein des groupes protohominiens par simple contagion mimétique — suite à l’augmentions constante des capacités mimétiques au sein de la lignée des primates hominidés. Cette violence intestine qui peut amener le groupe à l’autodestruction se serait trouvée, en quelque sorte, évacuée, drainée, expulsée vers le sacré par la mise à mort d’un individu contre lequel tous se rassemblent, se retrouvant, de ce fait même, en paix. L’individu ainsi sacrifié est perçu comme ayant amené, vivant, la mort de la communauté et, mort, la résurrection d’icelle. Il va alors passer pour un être transcendant la vie et la mort, un être ressortissant au divin et venu visiter le groupe pour le punir autant que pour le sauver par un sacrifice dont il est tenu pour entièrement responsable.
Loin qu’une telle conception doive anéantir la foi en un au-delà céleste, elle peut au contraire y (r)amener comme cela a été le cas pour René Girard car, tout bien considéré, il n’y a rien de trop surprenant à ce qu’une représentation d’origine humaine corresponde à une réalité de nature surhumaine : n’a-t-on pas déjà constaté une sorte de miraculeuse correspondance entre la pensée mathématique et la réalité physique ? Quand on y réfléchit, la coïncidence (à un nombre extravagant de décimales près) entre les calculs théoriques et les observations expérimentales de la physique fondamentale ne peut pas ne pas donner le vertige. Comment se fait-il que des abstractions mathématiques élaborées hors contexte en pur produit de l’esprit humain, puissent, après coup, si bien correspondre à une réalité physique jusqu’alors inconnue ?
Une fois cette correspondance tellement improbable admise comme un fait objectif de l’histoire de la pensée scientifique, rien ne peut alors être sérieusement objecté à l’idée que l’homme ait pu concevoir une représentation religieuse du monde présentant elle aussi une correspondance « miraculeuse » avec une réalité métaphysique qui aura été, non pas « inventée » mais seulement atteinte, rejointe, dévoilée. Le croyant n’a ainsi rien à craindre des thèses girardiennes et, tout au contraire, armés de celles-ci, il peut allègrement affronter ses alternatives scientistes, comme les prétendues réfutations du sacré biblique avancées par Mauro Biglino.
En effet, quand bien même il nous faudrait convenir que les divagations « naturalisantes » de cet auteur sont fondées, quand bien même des extraterrestres seraient bel et bien venus occuper la terre avant les temps historiques afin d’y installer une haute civilisation depuis disparue — celle-ci aurait aussi très bien pu être d’origine terrestre et correspondre à l’Atlantide, comme le défend avec force arguments Graham Hancock qui, lui, ne croit pas à l’hypothèse extra-terrestre — cela n’affecte aucunement la thèse monothéiste étant donné que les premières cultures humaines ont toutes été religieuses au sens girardien, « naturalisé » et scientifique du terme, c’est-à-dire, articulées autour de pratiques sacrificielles au service d’une réconciliation violente dont, par ailleurs, les hommes ont progressivement appris à se dégager au sens où l’évolution des rites s’est toujours faite en direction d’une moindre violence.
Ce phénomène d’adoucissement des pratiques est d’une telle généralité qu’on pourrait très bien penser l’humanité prise dans ce qu’en théorie dynamique on appelle un « attracteur » — dans lequel les chrétiens pourraient sans doute repérer l’œuvre du Saint Esprit — guidant les hommes vers la paix de sorte que, quelle que soit les péripéties plus ou moins exotiques de leur genèse, tout semble s’être passé comme s’ils ne pouvaient pas ne pas progresser sur la voie de l’harmonie jusqu’à découvrir le principe de la réconciliation non violente que seul permet le sacrifice de soi. Parcours dont la trajectoire christique offre un modèle tout à la fois accompli et indépassable.
 Autrement dit, peu importe le processus historique exact au travers duquel le Décalogue nous est parvenu. Peu importe que nous n’ayons pas de certitude scientifique quant à l’identité et/ou la nature des messagers, sans même parler de la lettre du message lui-même [1]. Ce qui importe c’est le sens du message qui nous a été ainsi adressé et qui nous enjoint clairement d’établir une alliance spirituelle avec le Ciel si nous souhaitons vivre en harmonie avec nos semblables.
Que les homo sapiens soient issus de la sélection naturelle, qu’ils aient pu voir leur trajectoire influencée par une rencontre du troisième type ou que, par quelqu’accident extraordinaire de l’histoire, une civilisation terrestre ait pu évoluer de manière fulgurante et engendrer à la fin du paléolithique des technologies dépassant largement celles des peuplades environnantes voire les nôtres, tout cela n’a pas à nous préoccuper outre mesure car même si ces faits devaient avoir impacté les récits de nos textes sacrés, ce qui importe, encore une fois, c’est le travail de construction de sens qui s’est opéré au cours de l’histoire [2] et qui a permis au juriste à qui Jésus demandait de formuler l’essence même de la loi de lui répondre ceci : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. »
Celui qui extrait des diamants d’une roche ne se soucie pas de savoir si l’histoire géologique de cette dernière est conforme à la doxa. Peu importe l’origine de la vase sur laquelle s’épanouit la fleur de lotus. Peu importe qu’il puisse y avoir des controverses quant à la nature exacte du récit qui nous est fait dans la Genèse dès lors qu’il réalise l’objectif de donner aux humains le moyen de comprendre et leur origine violente et la nécessité de s’engager sur la voie de l’Amour, non pas seulement pour vivre en paix ici-bas, mais aussi, pour accueillir la réalité transcendantale qui constitue l’alpha et l’oméga de notre destinée. Bref, on pourrait considérer en somme que le message céleste est authentifié non par son origine factuelle mais par sa finalité.
En conséquence, certaines vérités d’Evangile ont beau présenter toutes les similitudes que l’on voudra avec les mythes de religions préchrétiennes et, notamment, ceux de l’Egypte ancienne, toute tentative pour les décrédibiliser [3] par ce biais est vaine. Le fait que les anciens aient, durant des millénaires, perçu dans les mouvements de l’astre solaire une forme de mort puis de renaissance au moment de l’équinoxe d’hiver et que des aspects formels de cette mythologie puissent être repérés dans le récit de la Passion ne peut aucunement saper la vérité de ce dernier. Selon un ami prêtre et physicien de formation, ces homologies renvoient à ce que les théologiens appellent les « graines de l’esprit », ce que je comprends comme les précurseurs historiques des formes accomplies de la spiritualité contemporaine.
D’un point de vue laïque, on pourrait y voir l’expression en contexte religieux du phénomène des « résonances morphiques » étudiées par le scientifique Rupert Sheldrake ou tout simplement la manifestation de l’ordre intrinsèque aux dynamiques du chaos au sein desquelles l’autosimilarité joue un rôle de premier plan, non seulement dans l’espace mais dans le temps, vérifiant ainsi la conjecture de Charles Sanders Pierce selon lequel, sous-jacente aux autres lois (de l’univers), on trouve « la tendance fondamentale de toute chose à former des habitudes » — et donc à s’inscrire dans la répétition. CQFD.
Les graines de l’esprit seraient, en quelque sorte, les prémices de conceptions en cours de formation. Par conséquent, il serait vain de les considérer sous le seul angle des circonstances qui les ont vu naître tout comme il n’y a pas à se soucier du fait que la main de l’homme soit d’abord apparue chez les singes. Cela ne rend aucunement le premier réductible à ces derniers. Aussi déterminante qu’elle soit, la structure passée ne vaut que par le sens présent que le contexte actuel fait émerger.
Ainsi, à l’opposé de la perspective littérale d’un Mauro Biglino, on peut et doit défendre l’idée que ce qui importe ne relève pas du seul signifiant (la lettre) mais procède avant tout du signifié, du sens que la théologie cherche justement à nous communiquer. C’est le vieux débat de la lettre et de l’esprit que, pour autant que je sache, ce dernier a gagné haut la main du fait même que la lettre nécessitera toujours une herméneutique pour intégrer l’esprit du temps, qui passe et lui devient rapidement étranger.
Quoi qu’il en soit, si les graines de l’esprit sont bien à considérer comme des ébauches de formes plus accomplies et que, par ailleurs, nous n’avons pas l’assurance que le présent soit le but, l’aboutissement ou le point final de la transformation dont les premières témoignent, force est alors de se demander ce qui, au-delà du temps, se trouve être la cause de « ces choses », le moteur, l’« attracteur » qui préside à leur destinée en guidant la dynamique évolutive, en attirant les hommes à lui. On pense, bien sûr, au Christ qui, dans la tradition chrétienne est vu comme l’alpha et l’oméga, comme l’origine et la fin de toutes choses.
Mais comment rendre une telle perspective intelligible pour l’homme du commun que la doxa rationaliste et scientiste a rendu hostile à l’idée même de croire ?
C’est là où la thèse scientifique, évolutionniste de René Girard manifeste toute sa puissance et sa pertinence. Avec ce maître à penser, nous découvrons que la conscience qui fait le propre de l’homme naît « naturellement » via le sacrifice, lequel engendre la langue du sacré, le Logos qui structure le fond archaïque des cultures comme de la pensée humaine avec, notamment la conception universelle du divin et de l’humain organisée en quadriparti : les dieux et les cieux au-dessus, les mortels et la terre en dessous.
En effet, une fois le sacrifice accompli — par une canalisation mimétique, mécanique et, au moins à l’origine, inconsciente de la violence du tous contre tous [4] en une violence de tous contre un — lorsque le groupe se trouve soudain en paix, rassemblé devant un être qui, vivant, semait la division, le conflit, en amenant la mort du groupe et qui, mort, ramène la paix et le salut, les participants, saisis par ce contraste sidérant, ne pouvaient pas ne pas se forger, aussi confusément que ce soit au début — puis de plus en plus clairement par la suite, à force de répétition rituelle — la conscience d’une « chose », d’une « cause » qui, transcendant la vie et la mort, avait proprement « agi » le groupe de l’intérieur pour rejoindre ensuite le lieu tabou, car infiniment dangereux, d’où elle s’origine, le sacré ; espace au sein duquel les hommes, par le sacrifice justement, se sont ouvert un domaine propre, une clairière, où ils habitent et dont l’envahissement par la violence sera perçu comme un châtiment divin que seule la pire et la meilleure des choses, le sacrifice, toujours lui, est susceptible de conjurer.
Cette réconciliation violente que le sacrifice opère et qui constitue sa raison d’être s’accomplit par le transfert de toute la responsabilité du processus sur la seule « victime », sur le sacrifié, tout à la fois monstre coupable et saint sauveur qui, en tant qu’il est perçu comme le seul agent, rend de ce fait même la foule des persécuteurs innocente de tout agissement. Au cœur de « ces choses cachées depuis la fondation du monde », on trouve donc le mensonge, le mythe que constitue le récit de persécuteurs se percevant comme « victimes » d’un visiteur surnaturel venu les punir pour leurs fautes mais aussi les sauver par son sacrifice volontaire.
Si nous considérons avec Girard que là se situe le point alpha de l’humanité, alors, ipso facto, nous savons aussi où se situe le point oméga puisque, comme l’a si bien formulé Hölderlin, « là où gît le péril, croît aussi ce qui sauve ». Dans un monde où domine « la tendance fondamentale de toute chose à former des habitudes », un monde cyclique donc, il va de soi que l’alpha est l’oméga car la boucle se ferme en revenant au point de départ. Il serait toutefois plus juste de dire que l’alpha contient l’oméga, comme le père engendre un fils qui lui est consubstantiel. 
Quoi qu’il en soit, la question est de savoir comment faire sens concrètement de considérations formelles qui pourraient rester nébuleuses à force d’abstraction ? Si nous nous disposons à l’idée que, comme l’affirmait Schopenhauer, la tâche n’est pas de voir ce que personne n’a jamais vu mais de méditer comme personne sur ce que tout le monde a sous les yeux, nous n’aurons pas à chercher bien loin : tout est sous nos yeux, en effet, puisque tout provient du sacrifice et que tout y ramène.
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende : le Christ n’a pas changé un iota à la loi, il l’a accomplie. Autrement dit, la loi du monde est le sacrifice sans lequel il n’est pas de réconciliation et le Christ l’a accomplie en venant librement à son propre sacrifice. La réconciliation violente par le sacrifice d’un autre — serait-il la chair de sa chair — devient réconciliation non violente par le sacrifice de soi, le seul sacrifice qui garantisse une sortie du cercle de la violence mimétique puisqu’il porte mimétiquement chacun à une attitude de responsabilité (mise en cause de soi) plutôt qu’à l’accusation de l’autre — la diabolique étincelle de violence qui met le feu aux poudres.
Observons que ce mouvement proprement christique de venue délibérée au sacrifice de soi a toujours été présent depuis la fondation du monde puisqu’on le trouve dans la représentation que se font les persécuteurs de leur « victime » considéré comme le seul « agent » du processus sacrificiel. C’est ce pur mensonge — ce mythe fondateur qui permettait aux persécuteurs de vivre en paix dans l’inconscience de leur violence — que le Christ est venu révéler... en l’accomplissant à la lettre, en en faisant ainsi une vérité qui nous a libéré et du mensonge et de la violence tacite, en nous renvoyant à notre responsabilité de persécuteurs au quotidien.
On peut ainsi penser que dans le point alpha se trouvait toujours-déjà le point oméga. Le Christ l’a vu, l’a reconnu et s’est soumis, en conscience, au processus de réconciliation violente qu’il a, ce faisant, accompli, ouvrant l’ère de la réconciliation non violente, celle à laquelle les hommes viennent, à sa suite, dans une volonté délibérée de se consacrer au (se sacrifier pour) le bien de tous, pour la paix.
Il est aisé de comprendre que face à un tel défi [5] les hommes puissent hésiter. Les modernes, individualistes en diable, bien plus encore que ceux du Moyen-Âge qui étaient souvent prêts à sacrifier leur vie terrestre pour amasser « des trésors dans le Ciel ». Il semble qu’autant qu’ils le peuvent, les hommes restent sourds au message évangélique et s’efforcent de revenir à l’archaïque résolution sacrificielle de la violence qui expulse la violence. Les « puissances de ce monde » diabolisent à tour de bras, elles désignent « l’axe du mal », le « pacifient » militairement, bâtissent mythes sur mythes mais, ainsi que nous l’explique Girard, tout cela ne prends plus, la violence retombe sur nos têtes et continue de se répandre. Satan n’est plus capable d’expulser Satan car la Révélation a fait son œuvre. C’est pourquoi nous dit Girard, elle ne peut qu’amener à l’Apocalypse, au sens où on l’entend traditionnellement.
A cela, une seule issue, nous le savons : le retour du Messie, qui sera ce moment miraculeux où, enfin, nous comprendrons, avec Rilke [6], que le monstre terrifiant qu’est à nos yeux le sacrifice de soi nous montrera son vrai visage lorsque nous aurons le courage de l’embrasser. Ce sera, bien sûr, chacun l’a deviné, le visage de l’Amour, tant il est vrai que c’est lui qui est là, présent depuis la fondation du monde, caché sous le masque du sacrifice, sous le masque sacrificiel des victimes innombrables dont le sang a continuellement cimenté ce monde.
Cette violence originelle, cette violence perpétuelle, le Christ l’a rachetée par son sacrifice. Nous, les humains, sommes pardonnés, mais encore faut-il le croire pour être sauvé. D’où l’urgence qu’il y a à porter ce message aux quatres coins du monde : il n’y a pas d’autre voie que l’Amour, le vrai, l’agapè, qui est sacrifice. De sorte que l’alpha est bien l’oméga, et réciproquement.


[1] Biglino dénombre ainsi quelques mille cinq cents versions possibles et plus ou moins concurrentes de la Bible !
[2] Travail proprement herméneutique qui se réalise spontanément et Hans Georg Gadamer appelait « l’efficience de l’histoire ».
[3] Comme celle des réalisateurs du documentaire Zeitgeist qu’ont inspiré les écrits d’Acharya S, nom de plume de Dorothy Milne Murdock, eux-mêmes inspirés par des thèses apparues au XIXe siècle, lorsque l’ésotérisme est devenue une mode.
[4] La « crise » engendrée par la violence mimétique qui met à bas toute hiérarchie, toute barrière à la contagion mimétique... de la violence.
[5] Scandale pour les juifs, folie pour les grecs
[6] Voir sa « Lettre à un jeune poète ».